La préfecture de police de Paris (PP) étoffe son parc de drones en se dotant d'engins plus puissants, alors que l'état d'urgence a été prolongé, à la veille de l'Euro de football, a-t-on appris de sources concordantes.
"Durée de vol plus importante". Selon un appel d'offres, qui confirme une information du Parisien, la préfecture de police va se doter de "mini-drones professionnels" destinés à des "missions de surveillance aériennes à basse altitude". "Nous possédons déjà plusieurs drones plus légers, utilisés notamment lors de la COP21", souligne une source policière. Lors d'un exercice commun avec le RAID et le GIGN mardi à la gare Montparnasse où était simulé un attentat de masse avec prise d'otage, la Brigade de répression et d'intervention (BRI) de la PP avait utilisé un de ces drones. La préfecture a commencé ses expérimentations en 2014 et s'est depuis équipée de "modèles légers", selon une source policière. "De l'ultra-léger on passe au modèle supérieur, avec une meilleure technologie et une durée de vol plus importante", précise la source policière.
Contactée par l'AFP, la préfecture de police s'est contentée de répondre qu'"après une phase d'expérimentation, (elle) a lancé un appel d'offres pour l'acquisition de drones et cette procédure est toujours en cours", sans précision quant au nombre d'engins qu'elle compte acquérir. Selon le cahier des charges du nouveau matériel, les drones, équipés d'une caméra haute définition et d'une caméra thermique, auront "au moins six moteurs électriques" et ne dépasseront pas les 10 kilos. Robustes et pliables, "facilement transportables", ils doivent pouvoir être déployés en moins de cinq minutes et doivent surtout être "difficilement détectables de façon auditive, ainsi que par les moyens de détection thermiques et électromagnétiques" lorsqu'ils évoluent à une hauteur de 100 mètres.
Les drones, qui devront pouvoir voler plus de trente minutes avec une charge d'un kilo, sont "destinés à être utilisés en extérieur pour des missions de surveillance aérienne à basse altitude". Ils devront pouvoir être pilotés jusqu'à un kilomètre de distance, avoir deux modes de vol (automatique et manuel). Le marché, d'une durée de deux ans et estimé à 429.600 euros, comprend la formation des "télépilotes".