La rentrée sociale devrait être chaude avec un premier acte ce samedi à l'appel de La France insoumise

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Barthélémy Philippe // Crédit photo : Sameer Al-DOUMY / AFP , modifié à

Dans un contexte politique éruptif, la rentrée sociale devrait être chaude en France. Premier acte, samedi prochain à l'appel de La France insoumise. La CGT dit espérer un succès mais elle ne se joint pas à l'appel. Le syndicat se concentre sur sa "riposte sociale" prévue le 1er octobre. 

C'est dans un contexte politique éruptif que la rentée sociale s'annonce. Plusieurs partis politiques et organisations syndicales de gauche vont se mobiliser, mais de façon dispersée. La valse des mouvements sociaux débute dès le samedi 7 septembre. La France insoumise va manifester à l'appel de l'union étudiante. 

"Il faut que cette journée soit une réussite"

Le mot d'ordre : dénoncer, je cite, "le coup de force d'Emmanuel Macron qui a barré la route de Matignon au Nouveau Front populaire". Pour autant, l'appel à manifester ne sera pas suivi par toutes les forces de la coalition. Les écologistes vont répondre présents, mais le Parti socialiste devrait passer son tour. Au Parti communiste, Fabien Roussel a promis une grande mobilisation populaire, sans dire s'il a coché la date du 7 septembre. 

La CGT accueille l'initiative avec bienveillance. Mais le syndicat n'appelle pas formellement à la mobilisation, explique Nathalie Bazire, secrétaire confédérale : "Heureusement que les forces politiques prennent leurs responsabilités en appelant au 7 septembre. Ça peut permettre au monde du travail de se mobiliser dans un cadre citoyen. En tout cas, nous, nous n'appelons pas à participer. Chacun prend ses responsabilités, les forces politiques l'ont fait et c'est très bien. Il faut que cette journée soit une réussite". 

La CGT a son propre agenda. Elle prépare une rentrée sociale offensive le mardi 1er octobre avec des appels à la grève interprofessionnels et des manifestations. Frapper un grand coup la journée de l'arrivée du budget devant l'Assemblée nationale. Un texte que le gouvernement démissionnaire a préparé sur une "base austéritaire violente", selon la secrétaire générale Sophie Binet. En plus de ses revendications sociales habituelles, la CGT veut, elle aussi, dénoncer le coup de force d'Emmanuel Macron : "C'est l'ensemble des organisations de la CGT qui sont scandalisées par le déni de démocratie que démontre Emmanuel Macron".

Le problème est que le syndicat pourrait se retrouver un peu seul ce jour-là. Premier syndicat du pays, la CFDT a décidé de ne pas rejoindre le mouvement.