Najat Vallaud-Belkacem a lancé samedi l'idée d'une scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, contre 6 à 16 ans actuellement. Mercredi matin, NVB persiste et signe. La ministre de l’Education nationale estime que cette extension serait "un souffle" pour lutter contre le décrochage.
Un bon moyen pour lutter contre le chômage. "On connaît bien les statistiques du chômage. Ce sont le plus souvent ceux qui n’ont pas eu une formation assez longue à l’école", rappelle Valérie Sipahimalani, du SNES-FSU, satisfaite de la proposition de la ministre. "Pour nous, au SNES, c’est tous à l’école et jusqu’au Bac. Donc, tant mieux". Cette réforme, si elle était mise en œuvre, obligerait à réintégrer 80.000 décrocheurs âgés de 16 et 18 ans dans le système scolaire.
"La France doit faire un effort". "C’est une vieille revendication historique. Elle était dans le plan Langevin-Wallon, élaboré à la Libération, en 1945", rappelle l’historien de l’éducation, Claude Lelièvre sur Europe 1.
Pas simple à mettre en place. Si la proposition satisfait le SNES-FSU, encore faut-il "se donner les bons moyens" pour l’appliquer, insiste Valérie Sipahimalani, secrétaire générale du syndicat étudiant. "Actuellement, le lycée n’est pas calibré pour accueillir tous les élèves. Il faut donc réfléchir à une nouvelle organisation. On ne pourra pas continuer à entasser les lycéens à 36 par classe".
"Engager plus de professeurs". "Cette année, on a 40.000 élèves de plus dans le secondaire et on n’a pas ouvert suffisamment de classes", insiste la secrétaire générale du SNES. "Si on veut atteindre cet objectif, il faut donc engager et former plus de professeurs". Pour aller jusqu’au bout de cette réforme, Najat Vallaud-Belkacem estime qu’il faudrait créer "5.000 à 7.000 postes de professeurs supplémentaires".