C'est un campement installé dans le 18e arrondissement de Paris, au pied de l'hôpital Bichat. Près de 150 réfugiés syriens vivent là-bas. Depuis plusieurs mois, la situation sanitaire s'est considérablement dégradée dans ce camp où Europe 1 s'est rendu.
Des cas de gale et de méningite. "Ça fait un an que je suis là. Ça ne se passe pas bien. On est plus de cinquante enfants", raconte Aya, onze ans qui observe les éboueurs avec inquiétude. Elle extirpe de justesse son bloc-note et la boîte de jouets de sa petite sœur, tout ce qu'il reste de leur ancienne vie à Homs, en Syrie.
Les éboueurs portent des masques de protections et des gants de latex jusqu'aux coudes pour débarrasser les ordures. Et pour cause, on ne compte plus les cas de gale, d'infections et même de méningite, au pied de l'un des plus grands centres hospitaliers de la capitale.
Aucun médecin dans le camp. "Je viens de voir une maman enceinte de 5 mois", décrit Myriam, une riveraine venue apporter des médicaments. "Elle a une hémorragie et pourtant elle ne peut ni se faire hospitaliser ni avoir des soins médicaux. Ils ont besoin de nuits d'hôtel, de douches, de toilettes. Il n'y a pas non plus de médecin".
Le seul espoir pour les réfugiés de quitter le camp est la décontamination. Si l'agence régionale de santé est obligée d'intervenir pour décontaminer les lieux, ces réfugiés syriens seront alors placés dans un centre d'hébergement d'urgence.