La SNCF va enregistrer les conversations téléphoniques des postes d'aiguillage, afin, en cas d'incident, de disposer d'éléments supplémentaires pour en déterminer les causes, a indiqué mardi SNCF Réseau. Des enregistreurs de conversation seront progressivement installés dans les postes d'aiguillage, à partir de la fin de cette année, selon le gestionnaire d'infrastructures ferroviaires, qui met en avant des raisons de sécurité, et explique que sont déjà enregistrées les conversations entre les conducteurs et les régulateurs, chargés de coordonner les passages des trains.
Déterminer les causes d'accidents. Cette mesure correspond à une recommandation formulée à plusieurs reprises par le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT). L'objectif, en effet, est de "disposer en cas d'incident d'éléments factuels afin de déterminer les causes, et faciliter les retours d'expérience. Les enregistrements seront conservés pour une durée de deux mois. Ce délai passera à un an si le poste d'aiguillage est impliqué dans un incident, et à dix ans en cas d'accident grave", détaille un article des Echos, qui avait révélé l'information. Fin 2016, cent postes d'aiguillage, parmi les plus utilisés du réseau, seront concernés, puis cent autres l'année suivante. Le reste suivra au rythme des changements de technologie de communication.
Accès restreint. Par ailleurs, précise le quotidien économique, "toutes les précautions demandées par la CNIL (Commission nationale informatique et liberté, NDLR) ont également été respectées, afin de désamorcer les craintes de 'flicage' de la part des cheminots". Ainsi, "le nombre d'agents habilités à avoir accès aux enregistrements est strictement restreint. Une mention indiquant que la conversation est susceptible d'être enregistrée sera apposée sur tous les postes téléphoniques concernés, y compris ceux situés à l'extérieur, près des voies ou des passages à niveau".