L'Euro de football qui débute le 10 juin sera-t-il être perturbé par des grèves dans les transports ? Alors que la perspective d'une grève pour l'été a fait surface chez Air France en fin de semaine dernière, la SNCF craint aussi que les grèves qui touchent actuellement l'entreprise - les cheminots cherchent à défendre leurs conditions de travail - ne se poursuivent et se renforcent au moment de l'Euro.
Eviter une grève. A la SNCF, le mot d'ordre de la direction est clair : éviter une grève pendant l’Euro. Pour autant, en interne, on assure que cette grève ne sera pas évitée à n’importe quel prix. Depuis plusieurs semaines, le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, répète en effet à qui veut l’entendre que cette réforme est indispensable pour l’avenir de la compagnie. Du côté des syndicats, on sait pourtant bien que l’Euro est une arme redoutable. La SNCF étant sponsor et transporteur officiel de la compétition, une grève durant la compétition serait une catastrophe en termes d’image.
Des préavis de grèves déposes. Pourtant, selon certains syndicats une grève est bien possible à cette période. Les syndicats Sud et CGT sont les plus offensifs. Des grèves sont d’ores et déjà prévues jusqu’au 11 juillet, le lendemain de la finale de l’Euro. L’Unsa et la CFDT ont également lancé un préavis de grève reconductible à partir du 31 mai. Les syndicalistes expliquent d'ailleurs qu'une grève est facile à mettre en place. Les conducteurs ont en effet déjà les horaires de tous les trains du mois de juin et connaissent aussi ceux qui vont transporter les équipes, leurs staff et les supporters.
Pour éviter cette grève, la SNCF compte donc sur le succès des négociations en cours sur les conditions de travail des cheminots et sur quelques concessions. La compagnie a par exemple commencé à lâcher du lest sur les jours de repos en maintenant leur nombre.