Un peu plus de deux mois après la mort de son frère, Assa Traoré ne décolère pas. La sœur d’Adama, décédé peu après son interpellation, à la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise, dans le Val d’Oise, le 19 juillet dernier, réclame toujours que justice soit faite.
"Nous sommes considérés comme des citoyens de seconde zone". Invitée du "Gros journal" de Canal+ mercredi, elle estime que sa famille et ses soutiens sont toujours "considérés comme des citoyens de seconde zone". Face caméra, elle demande ainsi à François Hollande de "prendre ses responsabilités".
"Votre position doit être claire sur cette affaire". "Mon frère Adama est mort le jour de son anniversaire. C’est un citoyen, c'est un Français, mort dans les mains des gendarmes, mort dans les mains des personnes qui doivent nous protéger", déclare-t-elle. "Aujourd'hui, votre position doit être claire sur cette affaire. Cette violence policière grandit de jour en jour et d'année en année en France et ça, ce n'est pas normal", continue Assa Traoré.
La controverse autour de la mort d'Adama Traoré n'est en tout cas pas prête de s'éteindre. Les doutes sur les circonstances de sa mort subsistent, notamment après l'émergence de nouveaux témoignages qui contredisent la version officielle. Une gendarme, accusée directement par la famille d'Adama Traoré, a déposé deux plaintes, dont l'une contre X pour dénonciation calomnieuse.