La tombe du général de Gaulle à Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne) a été vandalisée samedi, en pleine Journée nationale de la Résistance, sans que le caveau ne soit toutefois touché, provoquant des réactions politiques émues.
"Prompte réparation de la sépulture". L'Elysée a assuré samedi soir que "toutes les actions requises en réponse" à la dégradation de la tombe du général de Gaulle seront "conduites dans les meilleurs délais". "La mémoire et la figure du général de Gaulle sont chères à tous les Français", souligne la présidence qui précise qu'Emmanuel Macron "s'est assuré [...] de la prompte réparation de la sépulture".
"Un acte contre la France". "Un acte de vandalisme commis sur la tombe du général De Gaulle, c'est un acte contre la France", a tweeté pour sa part le Premier ministre Edouard Philippe, exprimant sa "tristesse" et sa "consternation".
Tristesse et consternation. Un acte de vandalisme commis sur la tombe du général De Gaulle, c'est un acte contre la France.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 27 mai 2017
"Honte à ceux qui, en profanant la tombe du Général De Gaulle en cette journée de la résistance, insultent la France est ses valeurs", a tweeté de son côté Nicolas Sarkozy (LR).
Honte à ceux qui, en profanant la tombe du Général De Gaulle en cette journée de la #Résistance, insultent la France et ses valeurs. - NS
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 27 mai 2017
"Mon coeur de patriote est blessé". Cet incident se produit un 27 mai, Journée nationale de la Résistance instaurée en 2014 par l'Assemblée nationale. Elle est l'occasion d'une réflexion sur les valeurs de la Résistance, dont De Gaulle a été le principal acteur et le héros, et celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance (CNR). "Honte à ceux qui ont profané la tombe du général de Gaulle. Mon coeur de patriote est blessé", a déclaré sur son compte Twitter Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics.
Honte à ceux qui ont profané la tombe du général de Gaulle. Mon cœur de patriote est blessé.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 27 mai 2017
"Peu probable qu'il s'agisse d'un acte politique". La gendarmerie a procédé à des constatations sur le site afin de déterminer les circonstances de cette dégradation. "Nous ne privilégions aucune thèse mais il est peu probable qu'il s'agisse d'un acte politique", a expliqué le procureur de Chaumont, Frédéric Nahon. "C'est apparemment quelqu'un de bizarre qui est venu voler des drapeaux... C'est plus quelqu'un d'un peu dérangé qui a réalisé malheureusement ce méfait grave", a estimé de son côté sur France Info le maire de la commune, Pascal Babouot, ajoutant que sa plaque d'immatriculation était en cours d'identification, "mais ce ne serait pas quelqu'un de notre coin".