Le terroriste des attentats de Paris avait demandé mardi la suspension de cette surveillance. La justice l'a débouté vendredi.
La vidéosurveillance 24 heures sur 24 sera maintenue dans la cellule d'Abdeslam, a décidé la justice française vendredi.
Eviter une évasion ou un suicide. Dans leur ordonnance, les trois juges des référés du tribunal administratif de Versailles soulignent qu'il n'y a pas d'urgence à statuer, expliquant notamment que la décision de filmer Abdeslam en permanence a été "précédée d'une procédure contradictoire" et que les attentats de novembre, les pires commis en France, "nécessitent la prise de dispositions exceptionnelles en vue de s'assurer contre les risques" d'évasion ou de suicide du détenu.
Depuis le 27 avril. Mardi, le seul survivant du commando terroriste des attentat de Paris avait demandé la suspension de cette vidéosurveillance au nom du respect de sa vie privée. Salah Abdeslam est placé à l'isolement, sous l’œil de caméras, dans la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, depuis le 27 avril. Le 20 mai dernier, après un interrogatoire qui a tourné court devant les juges, le suspect ayant refusé de s'exprimer, son avocat, Me Frank Berton, avait indiqué que son client ne "comprenait" pas être "épié 24 heures sur 24", "en dehors de tout cadre légal". Le Premier ministre Manuel Valls avait par la suite exclu toute modification des conditions de sa détention.