La Ville de Paris garde l'écriture inclusive, malgré une interpellation mardi en séance du Conseil de Paris des élus Les Républicains pour cesser de l'utiliser et la décision du Premier ministre de la bannir des textes officiels. Nous "gardons l'écriture inclusive. On comprend le français quand on écrit .e !", a indiqué Hélène Bidard, adjointe PCF à la lutte contre les discriminations de la maire PS Anne Hidalgo.
"Nous sommes très loin de la cause". L'adjointe avait été interpellée mardi en séance du Conseil de Paris par l'élu LR Jean-Baptiste de Froment qui avait demandé à la Ville de "renoncer" à l'écriture inclusive. "Nous sommes très loin de la cause, qui nous réunit tous, de l'égalité hommes-femmes" en utilisant cette graphie, avait affirmé l'élu en estimant qu'on ne "comprenait rien" aux textes.
L'élu a renouvelé sa demande après l'annonce mardi que le Premier ministre Edouard Philippe avait donné consigne à ses ministres de bannir des textes officiels l'écriture dite "inclusive", règle controversée d'élargissement du féminin dans la langue française qui suscite un vif débat ces derniers mois dans le pays. Elle se traduit par des graphies comme "les député.e.s" ou "les électeur.rice.s" ou par une règle d'accord avec le sujet le plus proche, par exemple "Louis et Louise sont belles".
"Décision autoritaire" de Philippe selon une élue PCF. "Je trouve que cette décision est autoritaire", a commenté Hélène Bidard en indiquant qu'à la Ville de Paris, une circulaire demandait à l'administration de "visibiliser les femmes par l'écriture" mais laissait libre chacun d'utiliser ou non les graphies avec points.