Depuis le 1er octobre, les fumeurs parisiens s'exposent une amende de 68 euros s'ils jettent leur mégot dans la rue. Cette contravention existe déjà à Cannes depuis avril 2014. Le maire Les Républicains David Lisnard revient sur ce dispositif "efficace" pour Europe 1.
Les mégots dans la rue, "ça dégrade" la ville. "Ça prend du temps parce qu'on s'attaque à des comportements", explique le maire (LR) de Cannes David Lisnard. "Ce n'est pas seulement contre les personnes qui jettent des mégots mais contre les personnes qui jettent des déchets en général sur la voie publique. Il faut savoir que ce ramassage de déchets coûte extrêmement cher à nos contribuables. Cela dégrade également le cadre de vie et ça nuit à l'attractivité de la ville".
"Les mégots se retrouvent dans la mer". Depuis sa mise en place il y a 18 mois à Cannes, 645 procès verbaux ont été dressés pour ces jets de détritus. L'amende peut d'ailleurs être majorée à 180 euros en cas de non-paiement dans les 45 jours. "C'est efficace parce que la répression fait partie de la prévention", estime David Lisnard, jeudi sur Europe 1. "Ce n'est effectivement pas la pire des incivilités. Mais les mégots de cigarettes à Paris, vous les retrouvez dans la Seine et à Cannes vous les retrouvez dans la mer. Ça prend des décennies à disparaître et ça détruit l'écosystème".
"Il faut passer par la case répression". "Peut-être qu'en terme de perception, la personne qui jette un mégot n'a pas l'impression de commettre un acte délictuel comme une personne qui jette une canette de bière dans la rue", reconnait le maire de Cannes. "Mais le coût est le même pour la collectivité", poursuit-il. "Il faut aussi faire de la prévention. On en a beaucoup fait à Cannes. Mais à un moment donné, il faut passer par la case répression". Et de conclure : "ce n'est pas une réduction des libertés, c'est simplement une lutte contre une incivilité".