Ce mardi 1er octobre marque le premier jour d'Octobre rose, mois de sensibilisation contre le cancer du sein. L'un des objectifs de cet événement : encourager les femmes à participer au dépistage généralisé mis en place en 2004, soit une mammographie tous les deux ans entre 50 et 74 ans. Pourtant, chaque année en France, il y a encore 50.000 nouveaux cas et 12.000 femmes qui meurent du cancer du sein. Alors, certains remettent en cause l’efficacité du dépistage. Mais que lui reproche t-on ? Et comment l'améliorer ? Europe 1 fait le point.
Un constat inquiétant, d'abord : seule la moitié des femmes suivent à la lettre le dépistage généralisé du cancer du sein et font bien une mammographie tous les deux ans avec le bon reçu à partir de leur 50 ans. Ce qui est très peu, même si entre 10 et 15% des femmes font un dépistage hors protocole, avec une ordonnance de leur gynécologue.
La piste du dépistage individualisé
Le sur-diagnostic, ensuite, demeure un problème important. Certaines tumeurs sont des cancers qui n'évoluent pas mais qui sont quand même traitées, dans le doute. Ces cas représentent 10 à 15 % des cancers du sein aujourd'hui. Les patientes traversent ainsi, inutilement, une période de traitements et d'angoisses. Enfin, les faux positifs - des lésions qui ont l'air cancéreuses mais qui s'avèrent finalement bénignes à la biopsie - sont encore très nombreux.
Pour remédier à ces problèmes, la piste du dépistage individualisé est évoquée. Chaque femme ferait des examens en fonction de son propre risque. Ainsi, une femme à risque élevé - en raison notamment d'antécédents familiaux, hormonaux ou d'une mauvaise hygiène de vie -, pourrait commencer les mammographies plus tôt, à 40 ans, et les faire ensuite tous les ans. Une femme à faible risque pourrait, elle, commencer plus tard, à 50 ans, et n'en faire que tous les trois ou quatre ans seulement.