Tandis que près d'une "trentaine" de personnes musulmanes figurent parmi les 84 victimes de l'attentat de Nice, l'imam de Nice sort de sa réserve. Après avoir prononcé une prière dans une mosquée de la ville, mardi devant les cercueils de trois victimes franco-tunisiennes : une maman de 31 ans et son jeune fils de presque 4 ans, ainsi qu'un jeune homme de 29 ans qui souhaitait se fiancer, Abdelkader Kadouni a lancé un vibrant appel à l'unité.
"Marre des divisions". "Il y en a marre des divisions, marre d'entendre des gens qui font de la récupération politique, mare de ces gens qui sont en train de répandre la haine, à travers les réseaux sociaux, à travers des interviews opportunistes. Ce que je veux, c'est qu'aujourd'hui la France lève le drapeau de l'union".
#Nice 1ère cérémonie mortuaire à la Grande Mosquée, près d'1/3 des victimes étaient musulmanes selon le recteur pic.twitter.com/drgb0xKhw0
— Théo Maneval (@TheoManeval) 19 juillet 2016
"Qu'ils ne soient pas morts pour rien". "Tout le monde uni, stop à la division, stop à la stigmatisation des gens", scande cet imam. "Il y a eu Charlie Hebdo, il y a eu le Bataclan, et il y a aujourd'hui Nice. Et tous ces morts là, en leur mémoire, en leur nom, les Français doivent faire preuve d'union. Qu'ils ne soient pas morts pour rien... il y a un enfant de quatre ans qui est mort là", s'étrangle-t-il, ému. "Arrêtons les discours qui sèment la haine, arrêtons les discours qui sèment la discorde", implore Abdelkader Kadouni.