L'archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, n'est plus à la tête du diocèse. Dans un communiqué publié jeudi 20 avril, ce dernier laisse entendre que c'est son combat acharné contre la pédo-criminalité dans l'Église qui lui aurait coûté sa place. Pour Jean-Paul Blatz, le président de l'association catholique d'ouverture Jonas Strasbourg, c'est plutôt l'autoritarisme dont faisait preuve l'archevêque qui posait problème.
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Une inspection menée par le Vatican
"Monseigneur Ravel a mené dans le diocèse de Strasbourg des prêtres qu'on appelle traditionalistes. Et cela a été très mal vécu", explique-t-il. Les méthodes de Mgr Luc Ravel ont également été contestées. Il aurait par exemple limogé il y a deux semaines son évêque auxiliaire dans un simple courrier glissé sous sa porte. Une pétition a alors été lancée pour réclamer le départ de l'archevêque.
Plus de 1.000 signatures ont été récoltées en une semaine. Les mauvais retours de nombreux paroissiens et prêtres sont alors remontés jusqu'aux oreilles du Vatican qui a été contraint de mener une inspection sur sa gouvernance. C'est finalement le résultat de cette enquête qui a précipité le départ de Mgr Luc Ravel, âgé de 66 ans, en le poussant à démissionner.
"J'ai toujours agi au plus près du droit et de ma conscience, en ayant beaucoup consulté à chaque décision, pour prendre des mesures difficiles, mais qu'on m'aurait reproché ultérieurement de ne pas avoir prises, au vu des éléments en ma possession", a écrit Mgr Luc Ravel pour annoncer son départ précipité. Fin 2022, il avait été nommé à l'académie des sciences morales et politiques.