C'est un car rose et blanc, flambant neuf qui vient faire escale à Lille pendant trois jours. Les autocollants viennent d'être posés, à l'intérieur et on sent encore l'odeur du mobilier en bois fraîchement coupé. Du nouvel équipement pour une renaissance : "c'est beaucoup d'émotion pour nous. Être prêt aujourd'hui, trois mois après la destruction du bus précédent. Malgré les difficultés, on avance", insiste Vincent Morel, coordinateur national du Bus du Cœur des Femmes.
Un bus pour faire des dépistages des maladies cardiovasculaires
Les émeutes suite à la mort du jeune Nahel avaient été très dures pour ce bus. À la suite des événements, un vaste élan de solidarité était né et 300.000 euros ont pu être récoltés. Ils ont permis de racheter un bus, mais aussi du nouveau matériel médical comme un appareil d'électrocardiogramme ou un auto-tensiomètre.
"Les patients qui ont vu le bus brûler et comment il est aujourd'hui, ils sont soulagés car cela reste une action de santé", selon Caroline, étudiante infirmière. Ce bus permet à toutes les femmes qui le souhaitent d'effectuer un dépistage gratuit et complet. C'est le cas de Dorine : "mon père et ma mère sont diabétiques, il y a des maladies cardiovasculaires dans ma famille. Donc c'est important de surveiller quand on prend un peu d'âge".
Ce nouveau Bus du Cœur des Femmes a déjà accueilli 350 patientes à Lille. En France, 200 femmes décèdent tous les jours d'une maladie cardiovasculaire.