Un très important dispositif de sécurité est mis en place pour encadrer le 133ème carnaval de Nice qui commencera samedi dans une ambiance particulière, sept mois après l'attentat au camion bélier qui avait fait 86 morts sur la Promenade des Anglais.
200 agents privés et 36 portiques de sécurité. Quelque 200 agents privés, d'importants renforts de policiers municipaux et de gendarmes seront mobilisés et 36 portiques de sécurité installés aux entrées pour ce rendez-vous annuel majeur de la cité de la Côte d'Azur. "C'est le premier gros événement public organisé après l'Euro et le 14-Juillet, la condition pour que nous le maintenions était que l'État nous garantisse tous les moyens" a expliqué Christian Estrosi, premier adjoint de Nice (LR), lors d'une conférence de presse avec le représentant de l'État.
Toute la ville sous surveillance. Le parcours tournera autour de la place Masséna, dans un périmètre entièrement ceinturé et plus facile à sécuriser. Une cinquantaine de caméras de vidéoprotection de la commune scruteront la zone. Une soixantaine de policiers municipaux supplémentaires seront déployés sur le terrain à chaque sortie des chars, une quarantaine dévolus à la circulation et une vingtaine derrière les écrans de vidéosurveillance. Du côté de l'État, on promet un dispositif musclé et nouveau jusqu'à la fin des festivités, le 25 février. "Nous ne protégerons pas seulement le cœur de la manifestation mais les alentours et toute la ville" a précisé le préfet Georges-Francois Leclerc.
Un enjeu aussi économique. Selon lui, la menace nationale d'un éventuel attentat est "multidimensionnelle" et "plusieurs scenarii" ont été élaborés "pour essayer d'y répondre avec un dispositif innovant". Outre le symbole, l'enjeu du maintien du carnaval, "un des plus beaux étendards du tourisme" assure le préfet, est aussi économique. L'an dernier, il avait attiré 240.000 spectateurs payants selon Denis Zanon, directeur de l'office du tourisme et des congrès de Nice.
"Il représente 30 millions d'euros de retombées économiques pour la métropole, 1.800 emplois et 3.500 nuits hôtelières" complète Christian Estrosi. Le surcoût en matière de sécurité pour les organisateurs est d'environ 300.000 euros cette année sur un budget total de 6 millions, contre 120.000 euros en 2016 lors d'une édition organisée quelques mois après les attentats de Paris.