Le conseil de Paris a voté mardi la garantie d'un prêt pour ouvrir le futur centre de sans-abris du 16ème arrondissement.
Le projet de futur centre pour sans-abris du 16ème arrondissement de Paris, en bordure du bois de Boulogne, rendu fameux par une réunion houleuse en mars, avance : le conseil de Paris a en effet voté mardi la garantie d'un prêt pour l'ouvrir.
"Nous refusons de le construire". La majorité municipale a voté la garantie de la Ville pour le prêt de 4 millions d'euros nécessaires à l'association Aurore, qui gérera ce centre, pour monter le projet. Ce vote, technique, a été l'occasion pour le conseil de Paris de reprendre le débat sur l'ouverture à l'été de ce centre qui accueillera 200 sans-abris dont 100 personnes en famille.
Claude Goasguen, le député-maire LR du 16ème arrondissement, fortement opposé depuis des mois contre ce qu'il surnomme un "Sangatte du Bois de Boulogne", a calmement assuré que "le problème de ce centre d'hébergement n'est pas sur le centre d'hébergement". Le problème est que "nous refusons de le construire dans ce que nous considérons, avec la loi, comme un territoire inconstructible", a ajouté l'élu, avant de conclure : "C'est ça et ce n'est rien que ça". Il a assuré que les "vociférations" entendues de la part des opposants lors de la réunion houleuse d'il y a quinze jours étaient "inadmissibles".
"C'est de l’égoïsme social". Ian Brossat, adjoint PCF au Logement, a en revanche assuré que le "16ème ne veut pas voir sur son territoire des hommes et des femmes qui dorment aujourd'hui dehors". "C'est de l'égoïsme social", selon lui. Un vœu - non contraignant - présenté par le groupe écologiste a par ailleurs été adopté. Il demande à ce que le 16ème arrondissement soit "solidaire" de la mobilisation en faveur des migrants, "en accueillant un centre d'hébergement dédié".