Au lendemain de l'intervention d'Emmanuel Macron, une neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites débute ce jeudi partout en France, et la colère ne semble pas être retombée. Des ports, dépôts pétroliers ou des accès aux aéroports sont bloqués ce matin. À Rennes, les lycéens rejoignent également le mouvement.
Ce jeudi matin, les chants des manifestants résonnent sur le périphérique de Lyon, mais aussi à Caen, à Lorient, à Dunkerque, où ports, dépôts pétroliers et incinérateurs sont bloqués. À Mérignac, l'accès à l'aéroport est entravé. À l'aube de cette neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites , la première depuis le déclenchement du 49.3 et au lendemain de l'intervention d'Emmanuel Macron à la télévision , partout, les contestataires sont en ordre de bataille.
"Le blocus est indispensable"
À Rennes par exemple, les lycéens vont rejoindre la mobilisation ce jeudi. D'ailleurs, le jour était à peine levé que cinq jeunes militants de l'Union pirate des lycéens étaient déjà à l'œuvre pour bloquer l'une des nombreuses entrées du lycée public Bréquigny. Ici, des sacs-poubelles sont entassés dans des containers empilés. Et pour les jeunes , le but est "de bloquer pour montrer qu'on est là, qu'on veut se faire entendre", explique une lycéenne.
Un constat partagé par l'un de ses camarades. "Le blocus est absolument indispensable parce que les actions classiques ne font absolument pas réagir le gouvernement, encore moins Emmanuel Macron", constate le jeune homme. "Donc c'est l'un des derniers moyens qui nous reste pour vraiment montrer qu'on ne se laissera pas faire, qu'on pense à tout le monde. C'est le combat social qui se joue."
>> LIRE AUSSI - Retraites : «On sera dans la rue», les lycéens rejoignent la mobilisation contre la réforme
Manifestation redoutée à Rennes
Même organisation devant le lycée Zola, dans le centre-ville, où c'est plus facile : il n'y a qu'une seule entrée à condamner. Impossible donc d'aller en cours, exception faite quand même pour ceux qui passeraient des examens . En tout, neuf établissements rennais auraient été bloqués ce matin. "Après on part pour rejoindre la manif à 11 heures", précise Nathan, du collectif pirate des lycéens. Une manifestation particulièrement redoutée ici compte tenu des derniers débordements la semaine dernière, après lesquels Gérald Darmanin a décidé d'envoyer sur place en renfort une compagnie spéciale de CRS.