La loi "anti-squat" vient d'être validée par le Conseil Constitutionnel ce mercredi et permet de tripler les sanctions encourues par les squatteurs. Cette décision est par ailleurs contestée par de députés de gauche qui sont parvenus à censurer un article du texte de loi.
Le Conseil Constitutionnel a validé mercredi la récente loi "anti-squat" , qui triple les sanctions encourues par les squatteurs, contestée par des députés de gauche, se contentant d'en censurer un article, selon la décision consultée par l'AFP. Les "Sages" ont seulement censuré l'article 7 qui libère le propriétaire d'un bien squatté de son obligation d'entretien et l'exonère en cas de dommage résultant d'un défaut d'entretien. Des députés de l'alliance de gauche Nupes avaient saisi le Conseil constitutionnel pour obtenir la censure de la loi "visant à protéger les logements contre l'occupation illicite" du député Guillaume Kasbarian (Renaissance, parti présidentiel), adoptée au Parlement le 14 juin.
Le texte, qui triple les sanctions encourues par les squatteurs - jusqu'à 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende - et étend la notion de domicile aux résidences secondaires, va pouvoir entrer en vigueur, à l'exclusion de l'article 7. Le Conseil a validé la création d'un nouveau délit punissant d'une amende maximale de 3.750 euros la propagande ou la publicité en faveur des méthodes facilitant ou encourageant la violation d'un domicile.
3 ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende
En vertu de cette nouvelle loi, peuvent être considérés comme des "domiciles" tous les locaux d'habitation contenant des biens meubles, y compris les résidences secondaires. Sur ce point, le Conseil constitutionnel introduit une "réserve d'interprétation", précisant qu'il "appartiendra au juge d'apprécier si la présence de ces meubles permet de considérer" que la personne "a le droit de s'y dire chez elle". Le texte alourdit à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende les sanctions contre les personnes se faisant passer pour des propriétaires afin de louer des biens qui ne leur appartiennent pas.
Pour les loyers impayés, le texte accélère les procédures judiciaires dans les litiges locatifs, en incluant notamment de manière systématique dans les contrats de bail une "clause de résiliation de plein droit".