Le Conseil d'État valide la fermeture des cinémas et théâtres au vu du "contexte sanitaire"

Le Conseil d'Etat valide la fermeture des théâtres et cinémas. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à

Le Conseil d'État valide la fermeture des théâtres et cinémas au vu du "contexte sanitaire" et du "risque d’augmentation de l’épidémie à court terme". Mais prévient que si la situation venait à s'améliorer, "leur fermeture ne pourrait être maintenue au seul motif qu’il existe un risque" de contamination. 

Le Conseil d'État a validé mercredi la fermeture au vu du "contexte sanitaire" des théâtres et cinémas, décidée par le gouvernement jusqu'au 7 janvier au moins, mais a alimenté l'espoir d'une réouverture si l'épidémie de coronavirus se calme.

Saisie en urgence par les professionnels de la culture, la plus haute juridiction administrative a rejeté leurs demandes de réouverture, soulignant le "caractère très évolutif" de la situation sanitaire et le "risque d’augmentation de l’épidémie à court terme". Dans ces conditions, la décision du Premier ministre Jean Castex de laisser les théâtres et cinémas fermés "ne porte pas une atteinte manifestement illégale aux libertés fondamentales", dont la liberté d'expression, invoquées par les représentants du monde de la culture.

Ces derniers ne se faisaient pas beaucoup d'illusions lundi, après l'audience, au vu des derniers chiffres de contamination, avec près de 12.000 cas positifs mardi, et les craintes autour des fêtes et d'une variante du virus.

Le Conseil d'État salue l'efficacité des protocoles sanitaires dans les salles

Mais dans le même temps, le Conseil d'État leur offre de sérieux motifs d'espoir, en validant partiellement leurs arguments : si la situation sanitaire s'améliore, le maintien de la fermeture générale des cinémas et autres lieux de spectacles, attentatoire aux libertés, ne pourra pas être "justifiée par la seule persistance d’un risque de contamination de spectateurs par le virus SARS-CoV-2", juge-t-il.

Il souligne aussi l'efficacité des protocoles sanitaires mis en place dans les salles de spectacles, où le risque de transmission du virus est dès lors "plus faible que pour d'autres évènement rassemblant du public en lieu clos".

La "déception" des théâtres

"Le Conseil d’État relève le caractère adéquat des protocoles sanitaires particulièrement stricts ainsi que les atteintes graves aux libertés", ont souligné auprès de l'AFP les avocats Vincent Brengarth et William Bourdon, faisant part de la "déception" des théâtres parisiens qu'ils défendaient.

Mais ils y voient aussi un "espoir" de réouverture pour des salles fermées depuis le début du deuxième confinement fin octobre : "Dès que la situation s’améliorera, les théâtres attendent du gouvernement qu’il tire toutes les conséquences de cette décision importante du Conseil d’État et de sa motivation".