Le nouveau contrôle technique des deux-roues a été "suspendu jusqu'à nouvel ordre" sur demande du président de la République, a indiqué jeudi le ministère des Transports à l'AFP, un jour après l'annonce de son instauration. Exigé par l'Union européenne et appliqué dans de nombreux pays voisins, ce contrôle bisannuel avait été instauré mercredi par décret pour une entrée en vigueur en 2023. Cette mesure annoncée au cœur de l'été avait provoqué la grogne des fédérations de motards.
"La première réaction, c'est la surprise, puis la satisfaction. On est enfin écoutés et entendus, c'est plutôt une bonne chose", réagit auprès d'Europe 1 Céline Aubrun, de la Fédération des motards en colère.
Une concertation à la rentrée
Après une discussion jeudi matin avec le chef de l'Etat, le ministre Jean-Baptiste Djebbari "a convenu avec les fédérations de se retrouver à la rentrée pour échanger largement sur les différents sujets les concernant", a indiqué une porte-parole du ministère. "On va voir avec eux les solutions qu'on peut mettre en place pour pallier la mise en place du contrôle technique", poursuit Céline Aubrun. "De toute façon, les motards sont très remontés là-dessus et on ne pourra pas les empêcher de manifester leur colère. Il y a plutôt intérêt à trouver une solution qui convienne à tous."
Ce nouveau contrôle technique devait concerner tous les véhicules motorisés à deux, trois et quatre roues, scooters de 50 cm3 et voitures sans permis compris. La directive européenne cite plusieurs dizaines de points de contrôle concernant les freins, les pneumatiques, l'éclairage ou le bruit. Au printemps 2021, plusieurs milliers de motards avaient manifesté à travers la France contre la mise en place de ce contrôle technique, réclamant à l'Etat de déroger à cette directive européenne.