42.000 éleveurs ont déposé un dossier d'aide d'urgence auprès de l'Etat. En moyenne, chaque éleveur éligible devrait toucher 3.000 à 4.000 euros. Une somme jugée dérisoire pour certains, noyés sous les dettes. Nicolas Le Borgne, éleveur à Pluduno, dans les Côtes d'Armor, est de ceux-là. Il en appelle au ministre de l'Agriculture : "Monsieur le ministre, aujourd'hui on est en train de mourir, en silence, les uns après les autres. Vous savez que nous sommes chefs d'entreprises. Le chômage on y a pas droit. Quand on dépose le bilan, nous n'avons rien, pointe l'éleveur. Moi je vais tomber demain. Personne ne prend conscience de ça. Qui est ce qui paiera les dettes ? Moi j'ai plus de 200.000 euros de dettes. Il faut absolument nous aider. C'est tout un tissu social qui va disparaître sans que personne ne bouge. C'est anormal."
"J'ai envie d'exploser". "Monsieur le ministre, est-ce que vous êtes capable de nous dire comment se reconstruire derrière, car c'est toute la famille qui est bousillée. J'ai envie d'exploser. C'est inacceptable d'entendre ce raisonnement, de dire "je ne peux rien faire". Si vous ne pouvez rien faire, dans ces cas là, démissionnez."