La vague de froid s'invite mercredi matin à l'Élysée pour une réunion ministérielle sur les mesures de prévention à appliquer alors que des températures, très en-deçà des normales de saison, doivent s'étendre à tout le pays.
Au tour de la Bretagne. Mercredi matin, il devrait faire entre -3 et -8 degrés dans les terres, -9 à -12 et parfois moins en montagne, selon Météo France. -4 sont attendus à Paris, où le thermomètre est descendu à -2°C mardi. La pointe bretonne, jusqu'ici relativement épargnée, va cette fois elle aussi être saisie par ce froid hivernal : la région devait voir le mercure passer sous 0° (-1° attendu à Brest).
Encore plus glacial jeudi. Ce froid glacial devrait persister jusqu'à jeudi, qui "pourrait être en moyenne la journée la plus froide" de cet épisode, a estimé mardi soir Etienne Kapikian, prévisionniste à Météo France. Ce "bon coup de froid", avec des températures de 5°C à 10°C en dessous des normales de saison, ne devrait toutefois pas être ni aussi intense ni aussi long que la quinzaine glaciale de février 2012, selon l'organisme de prévision.
Plus d'hébergement d'urgence ? Ce qui n'empêche pas les autorités d'afficher leur vigilance : le président François Hollande présidera mercredi à 8h45 une réunion ministérielle sur "la mise en oeuvre du plan grand froid", en présence du Premier ministre Bernard Cazeneuve et des ministres de l'Environnement, du Logement, des Affaires sociales et de l'Intérieur Ségolène Royal, Emmanuelle Cosse, Marisol Touraine et Bruno Le Roux. Bernard Cazeneuve a plaidé mardi soir pour une augmentation des possibilités d'hébergement d'urgence, lors d'une visite au Samu Social à Ivry-sur-Seine. Depuis samedi, le gouvernement a mis en place un "pilotage quotidien" pour anticiper les besoins dans les départements.
Assez d'électricité. Concernant l'approvisionnement électrique, la France sera suffisamment approvisionnée mercredi. La situation reste cependant "sous forte vigilance" pour les jours suivants même si aucune coupure de courant n'est prévue à ce stade, a indiqué le gestionnaire RTE. "Par solidarité" la Ville de Paris a annoncé qu'elle réduisait sa consommation d'électricité pour limiter les tensions sur le réseau, en éteignant l'éclairage extérieur de 230 bâtiments publics dès mardi soir. Le sud-est connaît en revanche une situation "assez préoccupante" pour son approvisionnement en gaz, du fait du quasi-arrêt des livraisons depuis l'Algérie, a prévenu le gestionnaire GRTgaz.