Le gouvernement s'engage à "des progrès significatifs" d'ici 2022 pour tous les pesticides, dont le glyphosate, a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, précisant qu'"il n'y a pas d'autre date arrêtée par le Premier ministre".
Un "plan de sortie" attendu. "Avant la fin du quinquennat, le gouvernement s'engage à obtenir des progrès significatifs pour tous les pesticides", a déclaré Christophe Castaner, rectifiant ainsi ses propos tenus auparavant à l'antenne de BFMTV et RMC, où il évoquait une interdiction du désherbant controversé d'ici la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron.
Matignon a indiqué lundi matin que le Premier ministre avait demandé aux ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique de lui présenter "les conditions d'un plan de sortie" du glyphosate pour l'usage agricole "avant la fin de l'année". "Le gouvernement arrêtera alors sa position, qu'il confrontera à celles de la Commission (européenne, ndlr) et des autres Etats membres, pour trouver les conditions d'une transition raisonnable vers la sortie du glyphosate", précisent les services du Premier ministre dans ce communiqué.
Opposé à la Commission européenne. Ils réitèrent l'opposition de la France à la proposition de la Commission de réautoriser le glyphosate dans l'Union européenne pour 10 ans. "C'est une durée trop longue compte tenu des incertitudes qui subsistent sur ce produit et la France votera contre cette proposition, comme elle l'a clairement indiqué dès le mois de juillet", indique Matignon.
Un rectificatif. "Le Premier ministre a arbitré, et ce sera communiqué dans les heures qui viennent, il a arbitré pour faire en sorte que ce produit soit interdit en France, ainsi que tous ceux qui lui ressemblent et qui menacent la santé des Français, d'ici la fin du quinquennat", avait déclaré auparavant Christophe Castaner sur BFMTV et RMC. L'interdiction concernera tous les usages, y compris par les agriculteurs, avait-t-il précisé. "Aussi, avec cette volonté d'investir et de trouver des produits de substitution, nous savons que nous pouvons le faire", avait-t-il aussi dit.