L'abattage de 40 loups entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018 pour limiter les dégâts sur les troupeaux a été autorisé, ont annoncé jeudi Nicolas Hulot et Stéphane Travert, les ministres de la Transition écologique et de l'Agriculture. "Dans la perspective d'un nouveau plan Loup 2018-2022, une concertation aura lieu à la rentrée et une étude a été lancée pour mesurer l'efficacité des tirs sur la prédation de l'animal vis-à-vis des troupeaux", ont également indiqué les ministres dans un communiqué.
Même quota que la saison dernière. Le nouvel arrêté "fixe à 40 le nombre de loups pouvant être prélevés", soit le même nombre que pour la période 2016-2017. "Au-delà d'un seuil intermédiaire de 32 loups, les tirs de prélèvements ne seront plus autorisés" et "seuls des tirs de défense ou de défense renforcée pourront avoir lieu". Les tirs de prélèvements sont autorisés dans un périmètre donné lorsqu'il y a eu des attaques sur un troupeau. Les tirs de défense sont possibles pour les éleveurs lors d'une attaque de troupeau pour tenter de repousser le loup.
Renforcer l'évaluation post-attaque. Les ministres ont également annoncé que le suivi des mesures de protection allait être "renforcé". "Lors de chaque attaque, le constat de dommages permettra d'évaluer de façon précise les mesures mises en place pour protéger le troupeau", ont-ils précisé. Le nouveau plan Loup devra être mis en oeuvre à partir de début 2018 pour concilier la cohabitation entre une espèce protégée en Europe et l'élevage dans les départements où le prédateur est présent. En France, la population de "canis lupus" augmente et est désormais estimée à environ 360 individus.
Sur la période 2016-2017, plus de 8.000 bêtes - des ovins essentiellement - ont été tuées dans des attaques attribuées au loup surtout dans les Alpes-Maritimes, la Savoie, les Alpes-de-Haute-Provence, le Var, les Hautes-Alpes et l'Isère.