Le temps n'aura pas été clément pour les ruchers. Ce mois de juillet 2024 aura été le plus pluvieux depuis 1980. Conséquence, les abeilles n'ont pas pu sortir et n'ont donc pas fabriqué de miel. Cet apiculteur rennais produit en moyenne dix tonnes par an, mais cette année, il n'est même pas sûr de dépasser les deux tonnes : "Ici, je fais du miel de printemps et du miel d'été".
"C'est tout un écosystème qui est impacté"
Entre les champs de blé et la forêt, un des ruchers de Sylvain Leroux, les apiculteurs récoltent en ce moment, la plus basse production de miel jamais vu depuis plus de 20 ans : "Les abeilles ne sortent pas quand il pleut. Les fleurs sont lavées, le nectar est lavé et les abeilles ne sortent pas à moins de 12 degrés. Depuis le mois d'avril, il pleut tous les deux jours en moyenne". Une situation telle, qu'ils ont parfois dû nourrir eux-mêmes les abeilles : "Dans certaines ruches, on a été obligé de les nourrir parce que si on ne les nourrissait pas, elles allaient mourir".
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D'un point de vue économique, le mauvais temps peut avoir de lourdes conséquences sur cette exploitation, mais aussi pour d'autres : "On divise par trois la production. Ça va être très compliqué pour nous de passer l'hiver. Et c'est aussi un problème pour l'environnement, car s'il n'y a pas d'abeilles, il n'y a pas de pollinisation, et donc pas de fruits ni de légumes. C'est un gros problème aussi pour les maraîchers".
Avec ces réserves de miel des autres années, ils espèrent tenir jusqu'au printemps prochain. "Là, c'est tout un écosystème qui est impacté", affirme cet apiculteur.