Classes chargées, salaires moins attractifs qu'ailleurs, concours à passer… Avec un tel lot de difficultés, les jeunes ont-ils encore envie de devenir professeurs ? Une enquête menée auprès de 1.000 étudiants de troisième année de licence dans quatre universités françaises, montre que le métier séduit toujours, mais pas partout.
Étudiants et reconvertis. Cette enquête, rendue publique lundi par le CNESCO, organisme de recherche indépendant rattaché au ministère, indique que quatre étudiants sur dix sont tentés d'intégrer l'Éducation nationale. Le métier attire par ailleurs deux fois plus de salariés en reconversion qu'il y a dix ans.
Des postes non-pourvus. Pourtant, sur les 31.000 postes créés entre 2012 et 2015 dans l'Éducation nationale, 4.000 n'ont pas été pourvus. Certaines matières, comme les sciences ou l'anglais, sont plus concernées que d'autres par le manque de professeurs. Mais certaines régions sont aussi plus touchées que d'autres. "Ce sont les académies de Créteil et de Versailles qui peinent le plus à intégrer des candidats, certainement parce que les conditions d'exercice y sont particulièrement difficiles", déplore Nathalie Mons, présidente du CNESCO.
Pour résoudre ces problèmes, le CNESCO préconise une meilleure formation continue pour les futurs profs. Mais aussi et surtout, des primes d'installation pour les régions déficitaires et une mobilité géographique plus facile tout au long de la carrière.