Selon l'Insee, le moral des ménages en France reste en berne en ce mois de février. Soucieux des conséquences de l'inflation, ils sont de plus pessimistes quant à l'évolution de leur niveau de vie et se montrent réticents à faire des achats importants. Une bien mauvaise nouvelle pour la consommation et la croissance française.
Le moral des ménages en France reste très dégradé en février, les consommateurs s'inquiétant de leur situation financière et étant plus nombreux à vouloir épargner , selon les résultats de l'enquête mensuelle publiée vendredi par l'Insee. L'indicateur synthétique qui reflète la confiance des ménages perd un point à 82 points, bien en deçà de sa moyenne de longue période qui est de 100, précise l'Institut national de la Statistique, qui a révisé à la hausse son indicateur publié en janvier.
Cette révision à la hausse de trois points du moral des ménages de janvier résulte "d'une anomalie dans l'exploitation de l'enquête, qui a conduit à reprendre à tort en janvier 2023, les soldes d'opinion bruts de décembre 2022", explique l'Insee dans son communiqué. En février, "l'appréciation par les ménages de leur situation financière passée et future demeure nettement dégradée", constate l'institut. Mais leur avis sur leur capacité d'épargner, s'il diminue légèrement, reste au-dessus de sa moyenne de longue période.
Les ménages moins enclins à consommer
La proportion de ménages qui estime qu'il est opportun d'épargner a quant à elle fortement augmenté dans cette enquête réalisée auprès de 2.000 ménages du 27 janvier au 15 février, en dépit de l'inflation mais alors que le livret A a connu un succès record en janvier , grâce à un taux de rémunération porté à 3% début février.
Les ménages ont une opinion très négative sur l'évolution passée et à venir du niveau de vie en France, et sont peu nombreux à considérer qu'il est opportun de faire des achats importants, ce qui est un mauvais signal pour la consommation et la croissance française , dont elle est la principale composante.
Enfin, la part des ménages qui considèrent que les prix ont augmenté au cours des 12 derniers mois atteint son plus haut niveau depuis 1977, tandis que la proportion de ceux qui estiment que les prix vont continuer à accélérer au cours des 12 mois à venir augmente légèrement et se situe "bien au-dessus de sa moyenne de longue période".