Il y a une semaine, les producteurs s'inquiétaient : le muguet semblait avoir un brin de retard. Un constat pas tout à fait faux, si ce n'est à Bordeaux. Paré de belles clochettes, le bas du brin blanc - et pas jaune -, le muguet girondin, qui a bénéficié d'une météo plutôt clémente, est éclatant. En témoigne cette habitante du cru, conquise, au micro d'Europe 1 : "Il est joli, a du vert donc il est très frais et aussi très odorant."
"20% de clients de plus". Contrairement à leurs homologues nantais, les producteurs girondins ont bénéficié de températures plus élevées, favorisant la floraison. La cueillette dans la région a commencé à la fin de la semaine dernière et s'est terminée samedi, veille du jour J. Un producteur de Martillac souligne avec fierté la qualité de son produit. "C'est une année plutôt tardive, donc le muguet n'a pas souffert, n'a pas attendu dans les frigos, c'est le top. Il y a eu davantage de demandes du fait que Nantes, qui représente 85% de la production nationale, n'a pas pu satisfaire toutes les demandes. Les clients se sont rabattus sur la région de Bordeaux." Lui a eu 20% de clients de plus. "Cela se retrouve sur la recette finale", ajoute-t-il.
Vers Rungis. Le muguet bordelais va donc fleurir les foyers du Sud-Ouest mais pas seulement. Une partie de la production part direction Rungis et aussi...en Guadeloupe.