Le niveau des nappes phréatiques inquiéte à l'arrivée de l'été

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Matthieu Bock, édité par A.H.

En France, seules quelques zones ne sont pas concernées par le niveau anormalement bas des nappes phréatiques, comme le sud du Bassin parisien, ou encore les régions de Nîmes et Montpellier.

Le grand soleil et la chaleur qui se sont installés mardi sur toute la France ne doivent pas faire oublier le niveau des nappes phréatiques, anormalement bas. Hauts de France, Bretagne, région lyonnaise… de très nombreux territoires sont concernés.

De très faibles pluies cet hiver. Aujourd'hui, deux tiers des nappes phréatiques sont en-dessous des seuils normaux. En cause : des pluies insuffisantes cet hiver pour remplir les réserves. En Corse et en Gironde, les averses sont mêmes 70% inférieures à ce qu'il faudrait pour remplir les nappes.

Les prochaines averses ne résoudront rien. Même si Météo-France annonce des pluies dans ces régions dans les jours qui viennent, cela ne résoudra pas le problème. "Toute l'eau qui tombe repart par évaporation, ou est consommée par les plantes. Mais elle ne va pas, ou très modérément, recharger les nappes. Les niveaux qui sont bas ont peu de chance de remonter dans les trois, quatre mois qui arrivent. D'où la nécessité d'une bonne gestion de l'eau, pour que ces niveaux restent acceptables pour l'environnement", explique Laurence Gourcy, hydrogéologue au Bureau de recherche géologique et minière.

Des restrictions d'eau. Certaines préfectures ont d'ores et déjà pris des arrêtés pour éviter que ces niveaux bas ne deviennent critiques. En Haute-Savoie par exemple, il est désormais interdit de laver sa voiture ou de remplir sa piscine. Il a même été demandé aux municipalités de ne plus nettoyer la voirie.