Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a augmenté de 0,2% en 2016, avec 3.469 personnes tuées, soit huit de plus que l'année précédente, a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux. "L'année 2016 s'inscrit dans une tendance à la stabilisation, sans malheureusement cette rupture qu'on était en droit d'attendre de par notre engagement au cours des deux années de hausse de 2014 et 2015", a déclaré Bruno Le Roux devant le Conseil national de sécurité routière (CNSR).
Une première depuis 44 ans. Après les hausses enregistrées en 2014 (3.384 morts, +116 tués par rapport à 2013, soit +3,5%) et 2015 (3.461 morts, +77 tués, soit +2,3%), la France connaît donc une troisième année consécutive d'augmentation de la mortalité routière, une première depuis 1972.
Des mesures vaines. Le ministre a appelé "à poursuivre (les) efforts" pour atteindre l'objectif "ambitieux, réalisable, accessible" de passer sous la barre des 2.000 morts en 2020. Après la hausse amorcée en 2014, le gouvernement a lancé deux plans en janvier (26 mesures) et octobre 2015 (22 mesures principales et 33 complémentaires) pour contrer le "relâchement des comportements" à l'origine de ces mauvais chiffres, selon le ministre de l'Intérieur de l'époque Bernard Cazeneuve.