La France se recueille vendredi à l'occasion de l'hommage national rendu aux 130 victimes des attentats de Paris. Dans la cour d'honneur des Invalides, François Hollande y prononcera un discours qu'il veut personnel. L'ensemble des familles des personnes blessées ou tuées ont été conviées, mais certaines n'y participeront pas.
C'est le cas du père d'Aurélie, 33 ans, l'une des victimes du Bataclan. Jean-Marie de Peretti estime que l'Etat n'a pas fait assez pour empêcher ces attentats et raconte ses deux semaines de douleur intense.
"C'est l'émotion avant tout. On a vécu pendant près de deux semaines après Paris, au lendemain du drame la tragédie, le carnage qui a frappé des innocents dans la fosse du Bataclan dans un moment de joie. Elle avait travaillé dur pendant toute la saison sur une plage, et c'était un peu sa récompense. Et cette récompense lui a aujourd'hui coûté la vie. C'est une première douleur.
La deuxième douleur, c'est toute cette série d'épreuves qu'il faut supporter, depuis la reconnaissance du corps jusqu'au 36 quai des Orfèvres où l'on nous a remis les vêtements que portait Aurélie. Le retour hier soir dans la maison où nous vivions avec Aurélie a été très dur, car les voisins ont eu un élan de spontanéité en venant fleurir le portail, en allumant des petites bougies, en appliquant une belle photo d'Aurélie avec un message plein d'affection. Ça va pas être facile, c'est trop injuste."