Voici une bonne nouvelle sur le front de l'emploi. En dépit de la forte hausse du chômage au mois d'août, la direction régionale de Pôle Emploi à Strasbourg présente, elle, des résultats très encourageants grâce à une opération lancée il y a trois ans : le "placement transfrontalier de chômeurs".
Des chiffres impressionnants. Les chiffres pourraient rendre jaloux tous les directeurs d'agence de Pôle Emploi. Et pour cause, la moitié des chômeurs accompagnés ont retrouvé un travail grâce, entre autres, à ce dispositif. Et pour 77% d'entre eux, il s'agit d'un emploi durable, un CDI ou un CDD de plus de six mois (contre 35% pour la moyenne française).
"Il nous faut des Français". Le service de placement transfrontalier permet notamment la saisie des profils des demandeurs d'emploi dans les systèmes informatiques français et allemands. Birgit Bachimont est DRH du parc d'attractions allemand Europa Park, qui se trouve juste de l'autre côté du Rhin. Et elle n'attend qu'une chose : des chômeurs français. "Il nous faut des Français", lance-t-elle en souriant. "On aime bien travailler avec des Alsaciens parce que les Français, quand ils viennent comme client, ils aiment bien être servis dans leur langue. Mais on n'arrive pas à trouver suffisamment d'employés. C'est dommage", regrette-t-elle. "Vous êtes juste à côté, il y a plein de chômage et vous n'osez pas faire 5 kilomètres pour venir" de l'autre côté de la frontière. Le principal obstacle reste bien évidemment la langue.
Tous les chômeurs de cette région ne maîtrisent en effet pas suffisamment l'Allemand pour bénéficier de ce placement transfrontalier. Mais quand on regarde la différence de chômage entre les deux régions - 10% de chômage dans le Grand Est contre 3,9 dans le Bade-Wurtemberg - on se dit que cette initiative est une des solutions pour aider l'emploi en France.