Quinze jours après la dissolution, Emmanuel Macron écrit une lettre aux Français diffusée dans la presse. Dans cette lettre, le président a promis dimanche "d'agir jusqu'en mai 2027", même si son camp se trouve en posture délicate à une semaine des législatives. Le président qui se cache derrière sa plume et laisse son Premier ministre le soin de mener campagne. Car l'image de Gabriel Attal n'est pas aussi écornée que celle du chef de l'État. Est-ce une bonne stratégie ? Qu'en pensent les électeurs ? Europe 1 est allée leur poser la question en marge d'un déplacement du chef du gouvernement.
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"Attal, c'est mieux sur le terrain"
Déambulation express, quatre candidats sont à soutenir dans la journée. Le Premier ministre mouille la chemise et c'est une bonne chose selon ses électeurs. "Il montre quelque chose, il vient parler aux gens. Eh oui, il faut se montrer !" lance un Marseillais. Mais certains ne comprennent pas que Gabriel Attal soit en première ligne. "C'est bien qu'il se mette en avant mais c'est vrai que c'est Macron qu'on attend, ça aurait été plus logique que ce soit Macron qui se bouge, qui fasse quelque chose", poursuit un riverain.
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Pour la majorité des personnes interrogées, Gabriel Attal reste le meilleur choix pour incarner cette campagne. "Attal, c'est mieux sur le terrain. Il est plus jeune, plus récent, moins usé", "Macron vaut mieux qu'il reste où il est, il est trop clivant et égocentrique", affirment deux autres. Pour les déçus du macronisme, que ce soit le président ou bien le Premier ministre en première ligne, cela ne change rien. "Ils sont dans une impasse et le problème c'est que comme ils étaient au pouvoir depuis sept ans, c'est compliqué de justifier qu'ils n'ont pas fait ce qu'ils devraient avoir fait", juge une habitante, ce qui explique peut-être l'absence d'Emmanuel Macron comme de Gabriel Attal sur les affiches électorales à Marseille.