C'est une précision en forme de petit rétropédalage. Mardi, dans l'émission Quotidien sur TMC, Bertrand De Rochambeau a répondu "si" lorsqu'une journaliste lui a indiqué que "ce n'est pas un homicide de faire une IVG (Interruption volontaire de grossesse)". Jeudi, au micro d'Europe 1, le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof) a récusé avoir employé ce terme. "Je n'ai pas dit homicide, j'ai dit qu'on supprimait une vie. C'est ma conviction parce que c'est une réalité", a-t-il corrigé.
"Très difficile pour moi de supprimer une vie". Entre-temps, la polémique a enflé sur sa position et sur celle du syndicat qu'il préside. Le Syngof serait-il contre les IVG ? "Ma position personnelle est qu'il est très difficile pour un médecin, et pour moi en particulier, de supprimer une vie", explique le praticien. "Mais le syndicat a la position que l'IVG est un droit pour les femmes mais que l'État ne peut pas imposer aux médecins qui ne le souhaitent pas de réaliser une interruption volontaire de grossesse. Simone Veil ne disait pas autre chose."
Une clause de conscience encadrée. Bertrand De Rochambeau avance ici la clause de conscience d'un médecin, qui peut refuser de délivrer un acte médical qui irait à l'encontre de ses positions morales. Mercredi, le Conseil national de l'ordre des médecins a tenu à rappeler que "le médecin a parfaitement le droit d'invoquer sa clause de conscience personnelle. Toutefois, le code de déontologie précise que, lorsqu’il se dégage de sa mission, quel qu’en soit le motif, le médecin doit impérativement en avertir le patient, et transmettre sans délai à un autre médecin désigné par ce patient, toutes les informations utiles à la poursuite de la prise en charge."