Jean-Michel Blanquer veut redonner le pouvoir aux profs. Un projet de décret sur le redoublement va être examiné mercredi par une commission spécialisée puis présentée en Conseil supérieur de l'Éducation le 14 décembre. Il devrait être appliqué dès le mois de janvier.
La grande nouveauté de ce texte, c'est la prise de décision : aujourd'hui, ce sont les parents qui décident si leur enfant redouble ou non et cela n'est possible que dans des cas exceptionnels où l'élève aurait manqué les cours pendant plusieurs mois pour cause de maladie par exemple.
Le conseil de classe décidera. Avec ce projet de décret, le redoublement reste exceptionnel, mais c'est à nouveau le conseil de classe qui décidera, sans pour autant rouvrir les vannes du redoublement, selon Jean-Rémi Girard du syndicat national des lycées et collèges (Snalc) : "Ce n'est pas un signal qui dit 'c'est reparti pour le redoublement'. En revanche, c'est un signal qui dit qu'il faut faire confiance à l'institution scolaire, au personnel de l'Éducation nationale, car ce sont des professionnels, ce sont des spécialistes", explique-t-il. "C'est un texte qui réinstaure l'autorité de l'école et de ce point de vue là, c'est un signal symbolique assez fort, assez intéressant, même si dans les faits, ça ne veut absolument pas dire que l'on va avoir une explosion des redoublements".
Désormais, les professeurs pourront émettre une alerte en cours d'année et, avant la décision de fin d'année, proposer à l'élève un stage de remise à niveau ou de tutorat.