Est-ce l'arbre qui cache la forêt ? La question se pose après que la place Beauvau a annoncé, ce vendredi 31 mai, avoir déjoué le premier attentat visant les Jeux Olympiques. La semaine dernière, un jeune Tchétchène de 18 ans a été mis en examen et écroué pour association de malfaiteurs terroristes à l'issue de 96 heures de garde à vue. Inconnu des services de renseignement, il préparait une attaque aux abords du stade Geoffroy-Guichard, à Saint-Etienne, où doivent se tenir des épreuves de football. Cet attentat déjoué relance forcément l'inquiétude pour la sécurité des Jeux olympiques. Durant l'événement, le risque d'attaque est important.
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Malgré ce renforcement de la menace, le gouvernement s'affiche confiant, à l'image de Gérald Darmanin. "Je veux redire aux Français que pendant les Jeux olympiques, nous veillons particulièrement et je crois que cet attentat déjoué montre qu'ils peuvent être assurés de l'efficacité des services de renseignement français", a assuré le ministre de l'Intérieur.
"Jamais baisser la garde"
Invitée d'Europe 1 soir, ce vendredi 31 mai, la secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, tente de rassurer les Français, mais confie une vigilance constante de l'État. "C'est plutôt rassurant que la DGSI ait empêché cet attentat. La vigilance est toujours extrême. On ne doit laisser passer aucun signal faible. Regardez, on est capable de déjouer des attentats, mais le risque zéro n'existe pas. Il ne faut jamais baisser la garde face à eux. Jamais", insiste-t-elle.
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Pour Jean-Christophe Couvy, secrétaire national Unité SGP, cette menace terroriste sera bien réelle pendant les Jeux olympiques. "En organisant les Jeux olympiques, on sait très bien que la terre entière va avoir les yeux tournés sur la France. C'est un écran ouvert sur le terrorisme. On a surtout peur d'une menace endogène : des gens qui sont nés sur le territoire français ou qui résistent depuis quelque temps sur le territoire français. On n'est jamais à l'abri d'un cas isolé qui passe à l'acte et qu'on n'a pas découvert. C'est toujours la hantise des policiers."
Ces JO n'en sont qu'au relais de la flamme. Depuis son départ de Marseille, il n'y a pas vraiment eu d'accroc. Quelques interpellations concernant des actions de contestation, mais aucun événement majeur. Il faut dire que la sécurité autour est très importante.