La secrétaire d'État Juliette Méadel a déclaré mardi qu'elle annoncera mercredi en Conseil des ministres la création d'un secrétariat général à l'aide aux victimes, une administration pérenne qui leur est destinée, non soumise à l'aléa politique.
"Une petite révolution". "C'est une petite révolution. C'est la première fois que l'État français crée une administration dédiée aux victimes", placée sous l'autorité du Premier ministre, s'est félicitée la secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes dans un entretien téléphonique. Le public visé par les actions de ce secrétariat sont aussi bien les ressortissants qui ont vécu des attaques en France ou à l'étranger, mais aussi les victimes d'intempéries, comme celles survenues lors des crues et inondations au printemps dernier, par exemple.
Ne pas que les victimes "se retrouvent seules". Juliette Méadel a été nommée à ce poste en février 2016, trois mois après les attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. Avant elle, la secrétaire d'État Nicole Guedj avait eu la charge des Droits des victimes, entre mars 2004 et mai 2005. Aucun ministre n'a occupé de fonctions similaires avant 2004 ou entre 2005 et 2016. "Un secrétariat d'État, vous pouvez décider de ne pas le nommer. Mais une administration qui existe, qui est installée, avec une feuille de route, pour la détruire, c'est juridiquement et politiquement plus difficile", a dit Juliette Méadel, qui "ne (voulait) pas qu'après les prochaines élections, les victimes se retrouvent seules".