La rentrée est "morose" pour Brigitte Linder. Depuis jeudi, les adolescents de 12 à 17 ans doivent présenter un pass sanitaire dans le cadre de la pratique d'une activité sportive extra-scolaire. Une mesure qui pose problème à la présidente de la Fédération nationale du sport en milieu rural (FNSMR)/PAD, qui souligne l'exclusion des enfants qui ne sont pas vaccinés. "Ces adolescents, c'est une tranche de la population qu'il faut cocooner en termes d'accessibilité à la pratique sportive", a souligné Brigitte Linder. "Or, en obligeant à avoir un pass sanitaire, certaines familles et des adolescents sont contre. On se retrouve dans une phase de discrimination d'au moins 20% de la population."
De trop grosses "disparités"
Qui sont ceux et celles qui sont impactés ? Un risque d'exclusion plane. "Ma grande crainte est pour les quartiers qui n'ont pas la chance d'accéder à l'information sur la vaccination, la possibilité du pass et ceux qui refusent par principe", a estimé Brigitte Linder. "Il y a une tranche de la population qui va être favorisée et une autre laissée pour compte." Pour certains, il faudra ainsi se contenter de la pratique sportive en établissement scolaire." Pour Brigitte Linder, "il y a trop de disparités dans les mesures prises".
L'autre risque est la fermeture de petits clubs gérés par des bénévoles, sans aucun salarié. "C'est extrêmement compliqué pour les clubs", a-t-elle déploré. Certains disent, "puisque c'est comme ça, on arrête l'activité." Les enfants qui ne sont pas vaccinés devront effectuer des tests PCR à répétition pour accéder à l'activité sportive.