Un Syrien interpellé jeudi à l'aéroport d'Orly, après avoir forcé un point de contrôle et tenté de s'approcher d'un avion de Tunisair, a été placé en détention provisoire dans l'attente de son procès, fixé au 14 décembre, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Créteil.
Il avait assuré "vouloir rejoindre la Syrie". L'homme, âgé de 27 ans, avait été placé en garde à vue à l'aéroport d'Orly jeudi matin. Il avait assuré "vouloir rejoindre la Syrie", selon une source proche du dossier. Il avait d'abord forcé un point de contrôle de l'aéroport, puis s'était "dirigé vers une porte sécurisée". Il avait ensuite déclenché un système d'urgence "permettant d'ouvrir cette porte donnant accès au tarmac", selon la même source. L'homme a tenté de se diriger vers un avion de la compagnie nationale tunisienne Tunisair, sans que l'on sache s'il a réussi à s'y introduire ou non. Il a rapidement été appréhendé.
Son passeport périmé. "C'est un homme dépourvu de ressources qui cherche à repartir dans son pays" et qui serait "médecin, selon ses dires", selon la même source. Selon les premiers éléments de l'enquête, il ne serait ni demandeur d'asile, ni réfugié. Son mode d'entrée sur le territoire n'était pas connu et, son passeport étant périmé, il ne peut voyager "normalement", les services consulaires de l'ambassade syrienne en France ne fonctionnant plus, selon cette même source.
Il risque cinq ans d'emprisonnement. L'homme, qui a comparu vendredi soir pour "trouble du fonctionnement d'installation à usage aéronautique", risque cinq ans d'emprisonnement et 18.000 euros d'amende, selon une autre source judiciaire. Il a été placé en détention provisoire, dans l'attente de son procès.