Ce mercredi, l'obligation vaccinale pour les soignants est entrée en vigueur. Médecins, infirmiers et aides-soignants sont désormais obligés d'être vaccinés pour pouvoir continuer à travailler. Parmi les professions les moins vaccinées il y a les ambulanciers. Il a fallu les convaincre de faire les deux injections mais beaucoup ne seront pas au travail aujourd'hui. A Carcassone, dans l'Aude, une entreprise a fait les frais de la non-vaccination de son personnel.
10% qui refusent la vaccination
"On a toujours ces fameux 10% de personnel qui refusent la vaccination", explique Olivier Assier, représentant départemental de la profession. Selon lui, une quarantaine d'ambulanciers basés dans l'Aude n'iront pas travailler à compter d'aujourd'hui. Une situation qui risque de déstabiliser de nombreuses entreprises, car en l'absence de personnel, impossible de faire rouler les véhicules qui transportent les patients. "On va forcément solliciter les autres collaborateurs pour les remplacer sur les nuits, sur les samedis, sur les dimanches, sur les jours fériés à venir. On va avoir quelques crispations inévitables."
"Il a fallu convaincre"
Dans la société que dirige Olivier Assier, 30% du personnel était non-vacciné début août. Il a fallu les convaincre avant la date fatidique du 15 septembre. Une véritable course contre la montre pour la directrice des ressources humaines de l'entreprise, Alexandra Guidicelli, qui a dû faire de la "pédagogie". Elle a reçu les personnes récalcitrantes pour leur expliquer la situation et leur prendre rendez-vous sur Doctolib. "Ca nous a occupé tout le mois d'août", confesse la DRH.
Ceux qui continuent de refuser la vaccination peuvent pour l'instant poser des congés, mais risquent ensuite la suspension de leur contrat de travail. A moins de réussir à trouver un reclassement dans la société, difficile toutefois à envisager car dans le secteur, 80% des personnels sont roulants.