Le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) a diminué de 3,9% en 2015 à 218.100 en France (dont 203.500 en métropole), tandis que le recours continuait à décroître chez les moins de 20 ans, selon une étude de la Drees publiée mercredi.
Les chiffres. La légère tendance à la hausse observée en 2013 a été suivie par une stabilisation en 2014, puis une légère baisse en 2015, note la Drees, service statistique des ministères sociaux.Le taux de recours est quasiment stable depuis 2006, à 14,4 IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans dans la métropole, atteignant 26,5 outre-mer. Chez les moins de 20 ans, le taux de recours baisse légèrement depuis 2010, après avoir fortement augmenté entre 1990 et 2010. Il était de 12,3 pour 1.000 femmes de 15-19 ans en 2015. En métropole, 22.000 femmes de moins de 20 ans ont eu une IVG, soit 12 femmes sur 1.000, contre 26 pour 1.000 dans les DOM. C'est parmi les femmes de 20 à 24 ans que les IVG restent les plus fréquentes (27 femmes sur 1.000 dans toute la France).
Les femmes connaissent mieux la contraception d'urgence. Le nombre d'IVG, y compris chez les plus jeunes, ne s'explique pas principalement par une absence de contraception, observe la Drees. En 2007, deux femmes sur trois qui ont eu une IVG utilisaient une méthode contraceptive qui n'avait pas fonctionné (oubli de pilule, accident de préservatif). De plus, les femmes connaissent de mieux en mieux la contraception d'urgence. Son utilisation s'est fortement développée depuis qu'elle est devenue accessible en pharmacie sans prescription médicale, en juin 1999. Plus d'un million de pilules du lendemain et du surlendemain sont vendues chaque année depuis 2005, chiffre en légère baisse depuis 2013.