"J'ai 23 ans aujourd'hui et je ne sais pas si je pourrai avoir des enfants dans dix ans. L'engagement, c'est une façon de promouvoir ce message !" Cette affirmation est celle de Mateo, militant et bénévole dans l'association écologiste Alternatiba Paris. Alors que les jeunes ont ont massivement déserté les urnes, beaucoup d'entre eux militent dans le milieu associatif. Depuis le premier tour de la présidentielle, ce mouvement parisien a accueilli plus d'une centaine de nouveaux volontaires. Europe 1 s'est rendue à La Base, dans la capitale, où de nombreuses associations se sont retrouvées pour rencontrer de nouveaux bénévoles.
Mateo a bravé la chaleur écrasante de ce samedi pour trainer son frère devant l'éventail de prospectus imprimés par les associations de protection de l'environnement, qui continuent de grossir leurs rangs. "L'élection présidentielle a été un grand moment. On s'est rendu compte qu'on a une grosse partie de la population qui ne prend pas la mesure des enjeux et la mesure de l'urgence", avance Mateo.
Les atouts de l'engagement associatif
Dans ce bar, muni de pancartes multicolores aux messages chocs et de quelques transats, Alexandre entre pour la première fois. Après une expérience en politique à Nantes, il a opté pour la désobéissance civile. "Je me sens plus à ma place comme ça. Je pense que dans la politique, il y a beaucoup de choses qui prennent du temps", explique-t-il à Europe 1. "Ils doivent jongler avec beaucoup d'acteurs différents. Je trouve plus de liberté dans l'engagement associatif, où on va avoir une action en tête et on va la mener de A à Z."
Sofiane, 24 ans, de l'association Verdragon, l'accueille. Ce diplômé de science politiques a franchi le pas il y a sept mois, après un déclic. "Aujourd'hui politiquement, on voit que ce qui est fait, ce n'est que des petits pas. Parfois on peut considérer qu'on va à reculons en fait", confie le jeune diplômé. Ces nouveaux militants comptent sensibiliser une centaine de visiteurs durant cet évènement.