L'émoji "Gwenn ha du", représentant le drapeau noir et blanc des Bretons, revient jusqu'au 19 mai sur Twitter à l'occasion de la Journée de l'Europe, de l'Eurovision, et de la Saint-Yves, a annoncé lundi la région Bretagne. La région et l'association "www.bzh", qui assure la promotion numérique de la Bretagne sur la Toile, ont annoncé le lancement d'une nouvelle campagne "#emojiBZH", lors d'une conférence de presse. Lancée uniquement sur Twitter, cette opération permet aux internautes de saisir le mot-dièse #emojiBZH pour afficher un drapeau breton dans un tweet.
405.000 émojis lancés en 2020
À son lancement début 2020, l'émoji "drapeau breton" avait rapidement envahi le réseau social avec 405.000 mentions en un mois. Mais malgré son succès, il avait été recalé par Unicode, chargé de créer les nouveaux émojis. Ce consortium évoquait alors la "difficulté à intégrer sur smartphone les 5.000 émojis drapeaux qui peuvent potentiellement être activés dans le monde, et à mesurer leur utilisation potentielle".
"Il y a deux ans, nous avions 405.000 émojis lancés sur les réseaux, lançant une belle dynamique. L'ambition, c'est de recommencer l'opération" a indiqué le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard (PS) aux côtés de David Lesvenan, président de l'association "www.bzh".
"Un clin d’œil aux régions européennes qui souhaitent leur émoji"
Cette nouvelle campagne devait permettre aux internautes d'afficher leur "fidélité bretonne" à l'UE à l'occasion du 9 mai, Journée de l'Europe, et de soutenir le groupe breton Alvan & Ahez qui représentera la France à l'Eurovision le 14 mai. L'opération se terminera le 19 mai. "On propose de finir sur la Saint-Yves (patron des juristes, des avocats et des Bretons, Ndlr) en disant momentanément au revoir à l'émoji breton", a souligné David Lesvenan.
L'opération, qui est "un clin d’œil aux régions européennes qui souhaitent leur émoji, l'Alsace, la Corse, Catalogne, Frise, à l'instar de l’Écosse et du Pays de Galles", permettra aussi de "montrer des sentiments positifs" sur les réseaux qui servent souvent de "déversoir pour la haine", selon lui.
"Unicode a pour habitude d'activer entre 80 et 120 drapeaux par an", rappelle David Lesvenan qui espère toujours obtenir la création permanente d'un émoji breton.