L'enseignement catholique renforce la mixité sociale conformément à ses engagements

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Louise Sallé / Crédits photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le secrétariat général de l’enseignement catholique, qui représente 95% des écoles privées en France, a assuré jeudi, en conférence de presse, accélérer ses efforts pour améliorer la mixité sociale. Objectif : augmenter de 50% en cinq ans le nombre d'écoles aux tarifs modulés en fonction des revenus des parents. 

C'est l'un des reproches qui est souvent fait aux écoles privées : le manque de mixité sociale . Pour cause, les enfants issus de milieux modestes n'y représentent que 20% des élèves, contre 40% dans le public. Mais le secrétariat général de l'enseignement catholique , qui représente 95% des établissements privés, assure accélérer ces efforts. Objectif : augmenter de 50% en cinq ans le nombre d'écoles aux tarifs modulés en fonction des revenus des parents. Europe 1 s'est rendue au groupe scolaire Françoise Cabrini, à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis. 

"Si les collectivités venaient davantage en aide, des familles pourraient venir nous rejoindre"

Depuis la rentrée des classes, Xavier Mancel, le chef d’établissement, a effectué plusieurs changements. Il s’efforce de ne plus trier les demandes d’inscription uniquement en fonction du niveau scolaire et il vient aussi de baisser ses tarifs pour attirer des familles plus modestes. "On a construit une grille proportionnelle aux revenus des familles. L'idée était que l'un des tarifs soit 50% moins cher que le tarif actuel. Par exemple, une famille qui bénéficie d'une bourse de l'État va payer la contribution intégralement avec la bourse. Sur la restauration, notre marge de manœuvre était limitée. Si les collectivités venaient davantage en aide, des familles pourraient venir nous rejoindre", explique-t-il.

Aucune aide sur les activités périscolaires

Car la cantine, faute de subventions locales, coûte plus de 1.000 euros par an. Il n'y a pas d'aides non plus sur les activités périscolaires, ce que regrette Sarah, en Terminale. "Je ne viens pas d'une classe sociale élevée. En seconde, il y avait une classe de ski et je n'ai pas pu la faire. Je me suis sentie un peu exclue", se souvient-elle.

En modulant le tarif en fonction des revenus, les familles les plus aisées de l’établissement doivent payer plus cher que l’an dernier. Mais l’association des parents d’élèves assure qu’il n’y a aucune opposition. En France, un tiers des écoles privées ont adopté ce système qui doit devenir la norme, selon le secrétariat général de l’enseignement catholique.