Les agents SNCF priés de signaler les groupes militants se rendant au G20

Le syndicat Sud-rail dénonce des "pratiques d'un autre temps" et demande aux cheminots "de ne pas appliquer" la directive. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à

Le syndicat Sud-rail dénonce des "pratiques d'un autre temps" et demande aux cheminots "de ne pas appliquer" la directive. 

La SNCF demande aux contrôleurs et personnels en gare de "signaler tout mouvement ou groupe suspect", notamment "zadiste", se déplaçant vers la Belgique, l'Allemagne ou la Suisse pour se rendre au G20 à Hambourg, dans une note consultée mardi par l'AFP. Cette note, révélée par Sud-rail qui dénonce une "directive liberticide", évoque une "demande de l'État" afin "d'anticiper au mieux les interventions si nécessaire". 

À l'occasion du sommet international, vendredi et samedi à Hambourg, la directive demande aux personnels des trains et des escales de signaler jusqu'au 13 juillet les "personnes dont le comportement pourrait laisser supposer un comportement militant porté à l'extrême (personnes appartenant au mouvement zadiste venant de Notre-Dame-des-Landes mais également des Alpes)". Les signalements, précise la note, seront transmis en temps réel au poste de commandement des agents de sécurité de la SNCF (Suge). Contactée, la SNCF n'avait pas réagi dans l'immédiat.

"La SNCF collaboratrice de l'État policier". La note évoque une procédure "déjà déclenchée lors de l'Euro 2016" afin notamment "d'anticiper les mouvements de foules difficiles". Mais, selon Bruno Poncet (Sud-rail), la différence est "qu'ils ciblent aujourd'hui clairement un groupe de personnes". Dans un communiqué intitulé: "La SNCF, collaboratrice de l'État policier", le syndicat demande aux cheminots de "ne pas appliquer" la directive. Pour le syndicat, elle dénote de "pratiques d'un autre temps et, sous couvert de lutte antiterroriste, l'État veut maintenant contrôler, ficher et bloquer tout militant associatif ou politique qui voudrait se rendre au G20 pour manifester".