Les aides à la mobilité sont déterminantes dans le choix des chômeurs d'accepter ou non une formation, un entretien d'embauche ou une offre d'emploi loin de chez eux, selon une étude de Pôle emploi publiée lundi.
125.000 bénéficiaires en 2015. En 2015, près de 370.000 aides à la mobilité ont été attribuées par l'opérateur public à 125.000 bénéficiaires, pour une enveloppe totale de 107 millions d'euros. Ces aides peuvent être attribuées pour couvrir les frais de transports, de restauration et/ou d'hébergement, dans la limite de 5.000 euros par an. Elles sont mobilisables pour faciliter la recherche d'emploi (46% des aides) ou l'entrée en formation (33%) et pour permettre une reprise d'emploi (19%). Elles permettent aussi de financer la garde d'enfant pour les parents isolés (2%). Ces aides sont déterminantes pour certains bénéficiaires, qui auraient refusé la mobilité en l'absence de soutien financier.
Parmi ceux ayant bénéficié d'une aide dans le cadre d'une reprise d'emploi, 21% auraient "hésité à accepter la mobilité sans l'aide" et 14% auraient "refusé la mobilité". Une majorité (65%) aurait tout de même accepté sans hésiter "même sans l'aide". L'impact de l'aide est encore plus fort dans le cadre d'une formation ou d'un acte de recherche d'emploi : 25% auraient hésité à accepter une formation et 26% l'auraient refusée, 32% auraient hésité à se rendre à un entretien et 19% ne s'y seraient pas rendus. Moins d'une personne sur deux aurait accepté sans hésiter l'entretien (49%) ou la formation (48%).
"Les aides sont particulièrement déterminantes pour les personnes les plus en difficulté", selon l'étude. Moins le chômeur est diplômé et plus il est inscrit à Pôle emploi depuis longtemps, plus il aurait eu tendance à refuser la mobilité sans l'aide. L'enquête a été réalisée en novembre 2015 auprès de demandeurs d'emploi ayant obtenu une aide en avril et mai 2015.