Des opposants au pass vaccinal et à la politique sanitaire du gouvernement ont de nouveau défilé dans les rues de Paris et de plusieurs autres villes samedi, persuadés que les allègements annoncés des restrictions liées au Covid-19 ne sont qu'une promesse "électoraliste". "Il ne faut pas nous prendre pour des andouilles ! C'est pour se faire réélire qu' Emmanuel Macron dit ça. Et quand il sera élu, ils vont nous sortir un nouveau variant", pense Béatrice (elle a refusé de donner son patronyme), 55 ans, qui a manifesté du XVIe arrondissement parisien jusqu'au ministère de la Santé, dans l'un des cinq cortèges parisiens.
"Macron, ton pass, on n'en veut pas"
Sous de nombreux drapeaux français, quelques étendards canadiens ou américains et sous les slogans "Résistance", "Macron, ton pass, on n'en veut pas", environ un millier de personnes ont défilé dans ce cortège des "Patriotes", le groupe de Florian Philippot, une des figures du mouvement anti-pass qui a jeté l'éponge vendredi dans la course à la présidentielle.
"On ne veut pas qu'on enlève le pass (vaccinal) pour le remettre quelques jours plus tard. On veut l'abroger de manière définitive", a expliqué Florian Philippot, au micro, affirmant se tenir au côté de "tous les peuples libres du monde dans un même mouvement de résistance". Virginie (elle a refusé de donner son nom), qui marchait également vers le ministère de la Santé, s'est dite "déçue" de l'abandon de l'ancien bras droit de Marine Le Pen, car "tout ce qu'il dit est correct".
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"Ce sont des annonces électoralistes"
Mais la psychologue de 56 ans, qui manifeste depuis 2020 contre la politique sanitaire du gouvernement, n'entend pas baisser les bras : "Ce sont des annonces électoralistes. Combien de morts depuis 2020 parce qu'on n'a pas soigné les gens ?", demande ce soutien du Pr Didier Raoult. Après l'allègement annoncé du protocole sanitaire dans les écoles et la fin du port du masque dans certains lieux clos, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a envisagé cette semaine la fin du port du masque en intérieur à la mi-mars, ainsi qu'un allègement du pass vaccinal en cas de circulation "très faible" du virus.
"Il ne faut rien lâcher. Le pass ils vont l'enlever mais après les élections ce sera encore pire", a également estimé une manifestante à Strasbourg, où environ 550 personnes ont défilé près du centre-ville, selon la préfecture.