Le sigle est familier des parents d'enfants en bas âge : les Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) sont des personnes embauchées pour aider les enseignants, de la petite à la grande section. Payés par les communes, ces agents voient aujourd'hui leurs horaires réduits, voire leurs postes supprimés, pour des raisons budgétaires. C'est notamment le cas dans le Rhône, dans le Maine-et-Loire et en Ile-de-France.
Jusqu'à 30 enfants par classe. Ces réductions se font sous différentes formes : certains maires ne remplacent pas tous les départs à la retraite, d'autres demandent aux Atsem de partager leur temps entre la classe et les activités périscolaires de l'après-midi, évitant ainsi d'embaucher des animateurs dédiés. Les fédérations de parents d'élèves s'opposent à ces réductions, invoquant l'impossibilité pour un instituteur seul de gérer des classes pouvant accueillir jusqu'à 30 enfants.
"Important pour les apprentissages". "S'il a été décidé à un moment que les postes d'Atsem étaient nécessaires dans les écoles maternelles, c'est bien parce que c'est important pour les apprentissages des petits", explique ainsi à Europe 1 Corinne Oppenlander, responsable de la FCPE dans la région de Saumur. "L'enseignante ne peut pas être devant sa classe et en même temps accompagner un petit aux toilettes", poursuit-elle. Les parents craignent désormais que les réductions de postes concentrent les Atsem sur les classes de petite section, laissant les instituteurs des niveaux supérieurs sans aide, avec des enfants âgés de 3 à 5 ans.