Selon l'ONG Foodwatch, la marque Coca-Cola aurait versé des pots-de-vins à plusieurs organismes et médecins français afin qu'ils fassent la promotion des sodas "light", les vantant comme moins dangereux pour la santé que les boissons gazeuses traditionnelles. "La liste des projets et organismes subventionnés en France illustre comment les près de 7 millions d’euros injectés par le géant du soda sont savamment employés à brouiller le débat sur l’obésité et le diabète", assure l'ONG. Des chercheurs, nutritionnistes et diététiciens sont concernés.
Un million d'euros pour le CNDS. Foodwatch publie la liste des organismes qui ont perçu de l'argent. Parmi eux figurent notamment le Centre national pour le développement du sport (CNDS), qui mène des actions contre l'obésité des jeunes. Il aurait reçu plus d'un million d'euros. La fédération française des diabétiques, elle, aurait touché au moins 268.000 euros. "Près de 8 diabétiques sur 10 recourent à ces édulcorants régulièrement, souvent sur les recommandations de leur médecin", souligne l'ONG, se basant sur un sondage du CSA.
Une stratégie de désinformation. Foodwatch dénonce une stratégie de "désinformation" de la part de Coca-Cola et rappelle que "les sodas contribuent à l'inquiétante progression du taux de surpoids (30%) et d'obésité (13%) chez les adultes en France et augmentent le risque de diabète, selon plusieurs études." En 2015, l'Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses) avait conclu que les édulcorants intenses, employés dans les sodas light, n'avaient pas d'effet bénéfique sur le contrôle glycémique des personnes diabétiques, et que leur consommation prolongée pouvait comporter des risques.